Cahiers Africains des Droits de l’Homme et de la Démocratie ainsi que du Développement Durable (Jan 2024)

L’ADÉQUATION DE LA SCIENCE ET LA JUSTICE DANS L’ADMISSION DE L’IDENTIFICATION GÉNÉTIQUE « ADN » COMME PREUVE JUDICAIRE

  • Harris TATY MANTIMA ,
  • Emmanuel MATANGWA JETOU,
  • Etienne MBUNSU BINDU

Journal volume & issue
Vol. 01, no. 81
pp. 137 – 156

Abstract

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L’Acide Désoxyribo Nucléique, ADN en sigle, est une empreinte génétique qui permet d’établir une carte d’identité biologique des êtres humains. C’est une structure commune à tout ce qui est vivant. Cependant, en admettant l’identification génétique par ADN comme preuve judiciaire, l’on peut déserter entièrement le terrain choisi par la science et la justice, pour se donner ainsi une apparence d’infaillibilité. En effet, tenter de mesurer l’adéquation technique de la science et la justice face aux développements actuels et prospectifs des techniques biomédicales, particulièrement à l’égard de l’ADN, permet de considérer que l’identification par analyse génétique n’est pourtant pas sans poser des questions au regard de l’exigence de régularité de moyens de preuve et de la loyauté due à l’égard des personnes mises en cause. Or en réalité, cette étude permet de se rendre compte que l’adéquation entre science, justice et ADN réside en ce qu’ils sont tous contestables et faillibles.

Keywords