Revue Malienne d’Infectiologie et de Microbiologie (Apr 2017)
Etude de la dynamique de la population adulte d’Anopheles gambiae s.l. et du polymorphysme allélique du gène TEP1 en période de transmission du paludisme dans la commune rurale de Bancoumana, Mali.
Abstract
Etude de la dynamique des populations d’Anopheles gambiae s.l et polymorphisme allélique du gène TEP1 en période de transmission du paludisme dans la commune rurale de Bancoumana, Mali. La lutte anti vectorielle est une stratégie importante de lutte contre le paludisme, elle permet l’interruption dans la chaîne de transmission du paludisme. Cette lutte inclut la connaissance approfondie du vecteur et les facteurs environnementaux qui ont une influence sur sa vie. L’objectif de cette étude est d’étudier la dynamique de la population adulte d’An.gambiae s.l. et d’évaluer le polymorphisme allélique du gène TEP1 impliqué dans la lyse parasitaire chez le vecteur. Cette étude était conduite dans une zone d’endémie palustre à Nanguilabougou et son hameau de culture Kouroubabougou dans la commune rurale de Bancoumana entre Juin 2014 et Novembre 2015 durant la saison de transmission du paludisme. Les moustiques étaient collectés à l’aide de pièges lumineux, conservés dans des tubes de 50 ml contenant de l’éthanol à 70%, ont été traités au laboratoire avec la PCR (extraction de l’ADN, identification des espèces et génotypage). En 2014 parmi les 1433 moustiques collectés, l’espèce An. coluzzii était prédominante 72,2%, suivi d’An. gambiae 21,1% et l’hybride An. coluzzi/gambiae 3,1%. La même situation était observée en 2015 sur 6612 moustiques collectés, An. coluzzii 72,4%, An. gambiae 16,7% et l’hybride 0,4%. Deux An. arabiensis ont été trouvés en 2015. Une forte présence du génotype R1/R1 chez l’espèce An. coluzzii 85,2% en 2014 et 66,2% en 2015 a été constatée. L’espèce An. gambiae était plus associée au génotype S1/S1 en 2014 et S1/R2 en 2015. Les autres formes alléliques étaient faiblement présentes.An. coluzzi était prédominante parmi les espèces d’An. gambiae s.l. Elle avait une fréquence élevée du gène TEP1 impliqué dans la lyse parasitaire chez les moustiques.