Sociedade e Estado (Apr 2015)

Subjectivation et désubjectivation: le cas de la violence

  • Michel Wieviorka

DOI
https://doi.org/10.1590/S0102-69922015000100004
Journal volume & issue
Vol. 30, no. 1
pp. 39 – 53

Abstract

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Étant donné l'existence de différents types de violence et, surtout, en mettant en relief la violence collective, cet article présente un bref examen de quelques théories sociologiques au sujet de la violence, considérées à partir de trois paradigmes classiques, y inclus les analyses qui privilégient la dimension instrumentale, celles qui voient dans la violence une réponse ou une réaction a des situations de crise et, à la fin, celles qui insistent sur l'idée d'une culture de violence. Les trois paradigmes renferment un biais déterministe qui fait obstacle à que les sciences sociales soient bien préparées afin de montrer les conditions qui rendent la violence possible. Cet article met en relief aussi l'importance d'éviter le psychologisme et le sociologisme lorsque l'on fait l'analyse de la violence. Il présente deux orientations différentes: dans la première, il discute l'interaccionisme - y inclus l'intersubjectivité - et montre quelques aspects positifs, surtout, quelques limites; dans la seconde, Il met en relief l'orientation théorique centrée dans le sujet, dans la subjectivité et, surtout, dans le processus de subjectivation et de désubjectivation. Il postule le besoin de définir les concepts de subjectivité, de sujet, de subjectivation et de désubjectivation et il définit, au moyen de ce propos, quatre types de sujet qui peuvent même coexister dans un seul acteur. Il explicite, à la fin, l'insuffisance du concept de sujet et Il propose passer, dans cette analyse, de l'évidence sur le sujet et sur la subjectivation à l'évidence sur les processus de subjectivation et de désubjecvation et, par conséquence, éviter l'essencialisation ou la naturalisation du sujet.

Keywords