Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jun 2023)

Étude transversale sur la santé mentale et le bien-être de jeunes de familles liées au milieu militaire

  • Alyson L. Mahar,
  • Heidi Cramm,
  • Matthew King,
  • Nathan King,
  • Wendy M. Craig,
  • Frank J. Elgar,
  • William Pickett

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.43.6.03f
Journal volume & issue
Vol. 43, no. 6
pp. 322 – 331

Abstract

Read online

IntroductionL’objectif de l’étude était de comparer la santé mentale et les comportements à risque de jeunes Canadiens de familles liées au milieu militaire (« familles de militaires ») et de jeunes Canadiens de familles de civils au sein d’un échantillon récent. Nous avons émis l’hypothèse que les jeunes de familles de militaires auraient une moins bonne santé mentale, une moins grande satisfaction à l’égard de la vie et une plus grande propension à prendre des risques que les jeunes de familles de civils. MéthodologieDans cette étude transversale, nous avons utilisé les données de l’Enquête sur les comportements de santé des jeunes d’âge scolaire au Canada menée en 2017-2018, dont les participants constituaient un échantillon représentatif des jeunes de la 6e à la 10e années. Les questionnaires utilisés ont permis de recueillir des renseignements sur l’emploi des parents dans l’armée et sur six indicateurs de santé mentale, de satisfaction à l’égard de la vie et de comportements à risque. Nous avons utilisé des modèles multivariés de régression de Poisson avec une variance d’erreur robuste, en pondérant les données de l’enquête et en tenant compte des grappes correspondant aux écoles. RésultatsL’échantillon comprenait 16 737 élèves, dont 9,5 % ont indiqué qu’un parent ou un tuteur servait ou avait servi dans l’armée canadienne. Après ajustement pour le niveau scolaire, le sexe et le niveau d’aisance familiale, les jeunes de famille de militaires étaient 28 % plus susceptibles de faire état d’un faible sentiment de bien-être (IC à 95 % : 1,17 à 1,40), 32 % plus susceptibles de faire état de sentiments persistants de désespoir (1,22 à 1,43), 22 % plus susceptibles de faire état de problèmes émotionnels (1,13 à 1,32), 42 % plus susceptibles de faire état d’un faible degré de satisfaction à l’égard de la vie (1,27 à 1,59) et 37 % plus susceptibles de déclarer adopter fréquemment des comportements à risque (1,21 à 1,55). ConclusionLes jeunes de familles de militaires ont déclaré avoir une moins bonne santé mentale et adopter davantage de comportements à risque que les jeunes issus de familles de civils. Les résultats laissent penser qu’il faudrait prévoir un soutien supplémentaire en matière de santé mentale et de bien-être pour les jeunes Canadiens de familles de militaires et qu’il faudrait mener des travaux de recherche longitudinaux pour comprendre les déterminants sous-jacents qui contribuent à ces différences.