Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Aug 2021)
Améliorer l’aide à l’arrêt du tabagisme offerte aux fumeurs québécois : évaluation de la ligne téléphonique d’aide du Québec
Abstract
IntroductionLes lignes téléphoniques d’aide à l’arrêt du tabagisme constituent une intervention importante et largement répandue en matière de soutien aux fumeurs dans leur démarche d’arrêt du tabagisme et d’encouragement à obtenir des services de traitement. Au Québec, la ligne téléphonique d’aide à l’arrêt du tabagisme, la ligne J’ARRÊTE, est en service depuis 2002. Cette étude vise à évaluer la portée du traitement, à décrire les caractéristiques des appelants et à présenter les données issues des mesures des résultats. MéthodologieNous avons recueilli des données à l’évaluation initiale en vue d’estimer le volume de nouveaux appelants, les caractéristiques des appelants et la portée du traitement. Nous avons appliqué un modèle quasi expérimental à groupe unique pour estimer, lors du suivi à 6 mois, les taux d’arrêt du tabagisme à 30 jours et à 6 mois. Les données initiales ont été recueillies après de 1 292 nouveaux appelants de la ligne d’aide de 18 ans et plus, sur une période d’un an. RésultatsLes résultats indiquent que le service a permis de rejoindre 9 fumeurs québécois sur 10 000. Par rapport à la population totale de fumeurs au Québec, l’utilisation de la ligne d’aide était proportionnellement plus élevée chez les femmes, chez les personnes de 55 ans et plus et chez les personnes ayant une scolarité égale ou inférieure au diplôme d’études secondaires. Lors du suivi, le taux d’abstinence ponctuelle à 30 jours était de 26,7 %, tandis que le taux d’abstinence continue à 6 mois était de 18,8 %. ConclusionD’après ces résultats, la ligne d’aide a permis d’aider les appelants à cesser de fumer. Ces résultats sont conformes aux résultats d’études portant sur d’autres lignes d’aide au Canada et aux États-Unis. Cependant, par comparaison, la portée de la ligne d’aide pour fumeurs est limitée, ce qui donne à penser que des investissements supplémentaires dans les efforts de promotion et dans la recherche de façons de joindre les populations ayant pas ou peu accès au service permettraient d’accroître les bénéfices pour la santé publique.