Archai: Revista de Estudos sobre as Origens do Pensamento Ocidental (May 2020)
Du héros à l’antihéros
Abstract
En 1919, la même année où Jean Giraudoux fait son « Adieu à la guerre », il écrit « Les morts d’Elpénor ». En 1926, à côté de trois autres histoires, ce texte intégrera le corps d’Elpénor, déterminant l’ensemble, une collection de quatre textes écrits pendant dix-huit ans, le premier étant « Cyclope », écrit en 1908 ; le deuxième, « Sirènes », en 1912 ; le troisième en 1919 ; et le dernier en 1926, « Les nouvelles morts d’Elpénor ». Quand « Cyclope » et « Sirènes » (avec des titres légèrement modifiés) sortent respectivement chez Le Matin en 1908 et chez Paris-Journal en 1912 aucun d’entre eux ne mentionne Elpénor. Bref, c’est avec le développement des deux dernières histoires, que Elpénor, cette figure effacée chez Homère et absente dans les deux premiers textes de Giraudoux, vole la vedette. Cet article voudrait montrer comment la mise à jour du héros et de ses histoires est en dialogue avec la guerre vécue par l’auteur, pour proposer comment les vieilles histoires, lorsqu’elles sont renouvelées, participent à un processus qui leur permet d’élaborer les défis du présent, communiquant le présent, à travers un code déjà public, l’Odyssée.
Keywords