Oilseeds and fats, crops and lipids (May 2014)
Rôle de la vitamine D et risque de maladies auto-immunes/cancers
Abstract
Si La vitamine D est connue depuis près d’un siècle pour son action antirachitique, depuis quelques années de nombreux travaux mettent en évidence l’implication de la vitamine D dans le développement des maladies auto-immunes (psoriasis, asthme, diabète de type 1...), sensibilité au virus (tuberculose, grippe, bronchiolite...) ou de cancers. La forme active de la vitamine D, la 1,25-(OH)2D joue un rôle immunomodulateur complexe associant : (1) une activation des systèmes non spécifiques de défense immunitaire, en favorisant la différenciation et les activités cytotoxiques des monocytes-macrophages; et (2) une inhibition des systèmes de défense immunitaire antigènes-spécifiques, en diminuant la fonction de présentation des antigènes des monocytes, en modulant la prolifération et les activités des lymphocytes T et B, et en favorisant le maintien ou la restauration de la fonction immunosuppressive des lymphocytes. Ces actions permettent d’expliquer les effets préventifs de la 1,25-(OH)2D sur le développement des maladies auto-immunes ou le rejet des hétérogreffes chez l’animal. La synthèse d’analogues ayant les mêmes activités immunomodulatrices que la 1,25-(OH)2D, tout en étant moins hypercalcémiants, ouvre des perspectives intéressantes pour cette prévention en clinique humaine. La question qui reste ouverte porte sur les niveaux de vitamine D à recommander car les niveaux de vitamine D (25(OH)D) nécessaire pour observer ce rôle protecteur sont beaucoup plus élevés que les niveaux pour maintenir une santé osseuse optimale. Il faudrait largement augmenter les supplémentations. Toute la difficulté réside dans le fait que ces supplémentations élevées peuvent s’associer à des signes d’hypercalcémie. L’autre question est « qui supplémenter » : à quel âge, à quelle dose ?
Keywords