Voix Plurielles (May 2012)

Marguerite Andersen et le moi en l’absence de l’autre : De mémoire de femme

  • Julie Tennier

DOI
https://doi.org/10.26522/vp.v9i1.601
Journal volume & issue
Vol. 9, no. 1

Abstract

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Depuis la fin du XXe siècle, les recherches menées sur l’autobiographie et l’autofiction soulignent les effets du discours postmoderne sur la notion d’identité. Chez Marguerite Andersen, romancière franco-ontarienne d’origine allemande, qui se représente dans quatre livres – le roman « semi-autobiographique » De mémoire de femme, le récit autobiographique Parallèles, la prose poétique Bleu sur blanc et le roman autobiographique Le figuier sur le toit – de même que dans certaines nouvelles des Crus de l’Esplanade, cette construction s’avère être un processus dynamique et créatif de mise au monde de soi. Nous nous pencherons sur De mémoire de femme pour explorer comment l’éloignement de différentes figures d’altérité à un moment particulier dans la vie de la protagoniste incite chez elle le désir de se raconter et d’ajuster en quelque sorte son tir en ce qui concerne son identité. À l’aide des théories énoncées par Éric Landowski, Charles Taylor et Julia Kristeva, nous verrons comment l’exercice narratif est mis en branle par le déséquilibre provoqué par l’absence de l’autre que l’écrivaine cherche à combler dans le but de s’épanouir.

Keywords