Mouvements et Enjeux Sociaux (Jun 2022)

État de lieux fonctionnel de la protection des droits et libertés fondamentaux en droit positif congolais

  • Albert WUNGUDI LOKANGAKA

Journal volume & issue
Vol. M.E.S., Numéro 123, no. Juillet – Septembre 2022
pp. 137 – 142

Abstract

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Résumé Dans le contexte des droits de l’homme, il sied d’indiquer que le déficit de leur appropriation est à la base des écarts entre les textes et la pratique qu’on en fait. Ces droits, remarquables soient-ils, resteront improductifs tant que le compromis qu’exige l’Etat de droit substantiel ne sera pas trouvé. En réalité, on assiste à une quasi contrariété entre ce que prévoient les corpus des règles et ce qui résulte des Comportements concrets voire des rapports sociaux. D’après Sylvia Calmes, la qualité d’un ordre juridique est tributaire de sa capacité d’assurer aux citoyennes lisibilités et confiance dans ce qui constitue le droit en un moment donné et ce qui, selon toute probabilité, sera le droit dans l’avenir (1). Ainsi, le droit crée, pour les citoyens, un cadre clair, précis, stable leur apportant les éléments de certitude nécessaire et leur donnant la possibilité d’en cerner réellement le contenu, la portée, la raison d’être et les limites. Le droit ne doit pas se limiter au « tas » de textes. Un des traits marquants de son ancrage et de son intériorisation est l’existence d’une législation connue de tous et applicable par tous ; une législation non secrète mais publique de telle sorte que les citoyens puissent en avoir normalement connaissance (2). Même si à son article 62, alinéa 1er, la Constitution du 18 février 2006 impose la connaissance de la loi à tout citoyen, il faut, à notre avis, un effort supplémentaire, celui d’une prise en main du droit par ses destinataires. Ce qui va permettre, à coup sûr, d’influer sensiblement sur l’usage qu’on en fait. Cette étude a l’avantage de plaider pour la recherche de l’adéquation entre le texte et le contexte de son application (3). Abstract In the context of human rights, it is important to point out that the lack of ownership of human rights is at the root of the gaps between the texts and their practice. These rights, however remarkable, will remain unproductive as long as the compromise required by the substantive rule of law is not found. In reality, we are witnessing a quasicontradiction between what the corpus of rules provides for and what results from concrete behaviors or even social relationships. According to Sylvia Calmes, the quality of a legal order depends on its capacity to assure to the citizens legibility and confidence in what constitutes the law in a given moment and what, in all probability, will be the law in the future. Thus, the law creates, for the citizens, a clear, precise, stable framework bringing them the necessary elements of certainty and giving them the possibility to really identify the content, the scope, the raison d'être and the limits. The law must not be limited to the "pile" of texts. One of the outstanding features of its anchoring and internalization is the existence of a legislation known by all and applicable by all; a legislation that is not secret but public so that the citizens can normally have knowledge of it. Even if in its article 62, paragraph 1, the Constitution of 18 February 2006 imposes the knowledge of the law to every citizen, it is necessary, in our opinion, an additional effort, that of a taking in hand of the law by its recipients. This will undoubtedly have a significant impact on the way the law is used. This study has the advantage of arguing for the search for adequacy between the text and the context of its application.

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