Ziglôbitha (Jun 2024)

Jacques-Félicien Rabemananjara et Jean-Luc Raharimanana : pour une pensée malgache d’expression française lue au sein de leurs écrits respectifs Antidote et Za

  • Fitahianjanahary Ralaiharinony

DOI
https://doi.org/10.60632/ziglobitha.n010.16.vol.3.2024
Journal volume & issue
Vol. 03, no. 10
pp. 225 – 236

Abstract

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RESUME : Faisant référence à des principes posant le fondement d’une écriture, l’esthétique littéraire renvoie à un art traduisant la liberté du sujet écrivain. Autrement dit, l’esthétique ne représente pas une donnée exacte de la littérature. Romaric Gnayoro souligne, en effet, que « l’esthétique offre une possibilité artistique qu’elle procure à l’écrivain, qui par son biais, en arrive à exposer ses idées ainsi que ses perception et vision du monde. » Il n’est imposé par aucune norme. Tenant compte de cette teneur, il nous convient de souligner la tendance manifestée chez beaucoup d’écrivains, notamment les écrivains francophones, ponctuant un retour aux sources par le biais de leurs productions littéraires. Cette perspective a permis d’orienter nos réflexions vers les points de convergence que Jacques-Félicien Rabemananjara et Jean-Luc Raharimanana mettent à découvert à travers leurs ouvrages respectifs : Antidote (1961) et Za (2005). Faisant référence à deux époques ayant marqué l’histoire de Madagascar à savoir l’époque coloniale et l’époque postcoloniale malgaches, Antidote et Za s’engagent dans une veine littéraire mettant en œuvre un même code communicatif qui est la langue française tout en soulignant une thématique commune. En effet, les écrivains axent leur principe de création au sein de l’univers social malgache. Concevant le thème comme l'univers réceptif de l'écrivain dont l’imagination en est l’épicentre, l’approche thématique définira notre méthode d’investigation. Ramifiés par des motifs justifiant la réitération thématique se rapportant aux traditions ainsi qu’à l’histoire malgaches, Antidote et Za révèlent ainsi leur condition sine quanon dans une perpétuelle affirmation de l’identité malgache allant de l’époque coloniale à l’époque postcoloniale se concevant, à cet effet, tel un levier de croissance à la fois individuelle et nationale comme l’affirme l’adage : « connaitre ses racines pour avoir des ailes ». Mots clés : littérature-coloniale-postcoloniale-convergence-croissance.