Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Feb 2013)

Le polymorphisme visible de populations animales domestiques, son rôle dans la création des races : une synthèse

  • J. J. Lauvergne,
  • D. P. Sponenberg,
  • P. Millar

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.10143
Journal volume & issue
Vol. 66, no. 2

Abstract

Read online

De nombreuses populations d’espèces animales domestiques présentent un polymorphisme visible très marqué pour la couleur, le type de pelage, le cornage et autres caractères. ces populations polymorphes ont été appelées non uniformes, traditionnelles ou primaires. Le polymorphisme est dû à la présence, à certains locus, de plusieurs allèles en ségrégation dont les fréquences ont atteint une valeur d’équilibre entre 0 et 1 selon les lois de la génétique des populations. L’hypothèse la plus couramment admise est que ces populations appartiennent à des populations de taille infinie qui se reproduisent en panmixie, deux conditions qui ont en général été vérifiées par des études de terrain. on pense que ces populations polymorphes apparaissent chez certaines espèces animales après leur domestication et servent de réservoir de variabilité dans lesquels puisent les éleveurs pour créer les races standardisées ou fixées (avec une société d’élevage ou reconnues par un organisme). des populations polymorphes existent aussi chez les espèces sauvages mais elles sont plutôt rares alors qu’elles sont couramment observées à l’état domestique, au moins chez les espèces qui sont conduites en troupeaux et où le contrôle des accouplements n’est pas très strict, en particulier chez certaines espèces de ruminants conduites en élevage extensif. certains locus de coloration du pelage constituent l’essentiel des locus à effet visible en ségrégation dans les populations polymorphes. ces locus présentent des séries alléliques homologues entre espèces dont l’identification qui remonte aux premières décennies de la génétique mendélienne a depuis été confirmée par la génétique moléculaire.

Keywords