Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Aug 2025)
Temps de loisir passé devant un écran et santé mentale chez les enfants et les jeunes canadiens
Abstract
IntroductionUn temps de loisir passé devant un écran plus important a été associé à une mauvaise santé mentale chez les enfants et les jeunes. Notre étude porte sur l’association entre le respect de la recommandation de temps de loisir devant un écran de 2 h ou moins par jour des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures et divers indicateurs de santé mentale chez les enfants et les jeunes. MéthodologieÀ l’aide de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 (N = 26 986), les associations ont été évaluées au moyen d’une régression logistique multivariée stratifiée selon l’âge et le sexe. Nous avons effectué une analyse secondaire en utilisant des quantités croissantes de temps d’écran pour explorer les relations dose-réponse. RésultatsLes filles de 5 à 11 ans qui respectaient la recommandation étaient moins susceptibles d’avoir reçu un diagnostic de trouble d’anxiété (rapport de cote ajusté [RCa] = 0,49; intervalle de confiance [IC] à 99 % : 0,25 à 0,96) ou de sembler tristes ou déprimées (RCa = 0,60; IC à 99% : 0,37 à 0,99). Les filles de 12 à 17 ans qui respectaient la recommandation étaient plus susceptibles de faire état d’une santé mentale excellente ou très bonne, d’un sentiment de bonheur élevé et d’une satisfaction élevée à l’égard de la vie et moins susceptibles de se sentir stressées, anxieuses ou déprimées ou d’avoir reçu un diagnostic de trouble d’anxiété. Les garçons de 12 à 17 ans qui respectaient la recommandation étaient plus susceptibles de faire état d’un sentiment de bonheur élevé (RCa = 1,74; IC à 99% : 1,40 à 2,15) et d’une satisfaction élevée à l’égard de la vie (RCa = 1,64; IC à 99% : 1,34 à 2,01) et moins susceptibles de se sentir stressés (RCa = 0,74; IC à 99% : 0,56 à 0,99) ou d’éprouver des difficultés psychosociales (RCa = 0,79; IC à 99% : 0,64 à 0,97). Des relations dose-réponse ont été observées chez les jeunes de 12 à 17 ans. ConclusionLe respect de la recommandation relative au temps d’écran a été associé à plusieurs indicateurs de santé mentale. La compréhension de ces associations peut contribuer à guider les recherches futures et à orienter les stratégies visant à améliorer la santé mentale.