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Le tourisme oléicole en Provence, une forme touristique inaboutie
Abstract
Arbre emblématique et iconique, l’olivier fait partie de l’offre touristique générique de la Provence et de celle de ses territoires. Elle est le fait d’individus et/ou de collectifs, parfois avec l’appui des collectivités locales, mais le tableau est suffisamment contrasté pour qu’il n’y ait pas un produit local consensuel, comme peuvent l’être la vigne et la lavande. Le décalage est souvent net entre la fonction symbolique de l’olivier et sa présence effective dans les paysages. Les acteurs du secteur sont dispersés, rarement fédérés autour d’un AOC (à l’exception des Mées, de Nyons et des Alpilles), pour ne pas dire fortement individualisés. Ils s’inscrivent plutôt dans une pluri-activité dans laquelle l’olive est souvent secondaire et s’apparente même parfois à un hobby de citadins ou de périurbains. Certes,depuis le milieu des années 1990, la dimension touristique du produit s’est affirmée : vente directe d’huile, de sous-produits et produits connexes, ou de services associés (restauration, visite des sites de production, balisage des routes de l’olivier, définition de paysages artefactuels…) La Provence, grande destination touristique, est tentée de valoriser sur place une production « hors norme » (réduite en étendue, et rendements, aux prix les plus élevés du marché). Mais entre l’auto-prédicatif du discours (professionnel, politique…) et la réalité de terrain se creusent des écarts importants.
Keywords