Ephata (May 2022)

Cultiver et garder notre jardin commun à l’ère de l’anthropocène

  • Victor Morales

DOI
https://doi.org/10.34632/ephata.2022.10351
Journal volume & issue
Vol. 4, no. 1

Abstract

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Genèse 2,15 nous parle d’un jardin comme oeuvre de Dieu, qui devient l’espace commun où les êtres humains habiteront et grandiront tout en le cultivant et en l’entretenant. Je suppose que le terme jardin signifie déjà la structure qui fournit les conditions nécessaires à l’épanouissement non seulement de l’homme, mais aussi de toutes les autres créatures. Cependant, comment appréhender la vérité de cette histoire par rapport aux conditions actuelles d’un monde qui se transforme radicalement par les acquis techniques et économiques des sociétés contemporaines ? De plus, la destruction écologique accélérée des conditions favorables à la vie, typique de l’Holocène, a conduit à croire fermement en l’urgence de se débarrasser du concept de nature et à souligner que nous pouvons façonner le monde à notre guise. J’essaie de relire le discours de l’Anthropocène à la lumière de Genèse 2,15, tant la nouvelle réalité humaine et planétaire privilégie le sens de ces tâches proposées par l’histoire de la création, à savoir la cultiver et la conserver.

Keywords