SHS Web of Conferences (Jan 2020)
Subjectivité et projection : le cas des particules discursives
Abstract
Cet article traite des particules discursives, qui sont des lexèmes ou expressions complexes figées connectés à la situation d’énonciation et au locuteur (bon, en fait, tiens, tu m’étonnes, quoi, zut, etc.). Elles sont abordées ici sous un angle relativement nouveau dans le domaine de l’étude des marqueurs de discours, celui de leur comportement vis-à-vis de la projection. La projection, problème connu en sémantique, désigne le fait que certains opérateurs (la négation, l’interrogation, les modaux de possibilité) n’affectent qu’une partie du contenu de l’énoncé dans lequel ils se trouvent. Un élément se projette s’il n’est pas affecté par ces opérateurs, l’exemple couramment donné étant celui des présuppositions. Les particules se comportent comme des éléments systématiquement projectifs. L’hypothèse est que cela est dû à leur nature présuppositionnelle et à la subjectivité inhérente à leur profil énonciatif.