Cadernos de Estudos Lingüísticos (Jul 2011)
A criança na língua. Erros de gênero como marcas de subjetivação
Abstract
Cet article a pour but rendre hommage à Claudia Lemos, qui depuis mon doctorat dont elle a été le directeur de recherche, m’a ouvert les chemins que j’ai parcourus pendant 25 ans, dans le Projeto de Aquisição da Linguagem. Il s’agit de présenter sous le titre “l’Enfant dans la Langue” quelques aspects de l’étude du genre. Comme la plupart de nos publications, nous mettons en valeur un découpage méthodologique qui choisit la “faute” et non pas le “correct” comme la donnée de l’élection. Dans cette étude nous analysons un fait particulier de l’acquisition du portugais, par lequel l’enfant réfuse une forme linguistique, en la remplaçant par une autre flexion de genre pour la faire conformer au sexe de l’entité qui est nommée. Notre objet est envisagé en deux axes: sur le plan de la langue (les formes par lesquelles le genre se reálise) et sur le plan du discours (le fonctionnement discursif auquel il se prête). Dans le cas des reprises, il s’agit de répondre à des questions telles que: quand peut-on entrevoir des situations où l’enfant se tourne vers l’énoncé précédent, en produisant une modification qui affecte le genre du mot? Qu’est-ce que cela représente en termes du rapport de l’enfant avec la langue? La description, à partir de la notion d’autonymie (Rey-Debove 1997, Authier- Revuz 1995) fera apparaître un changement de position du sujet (De Lemos 1997). Les données montrent que les petits – âgés de 2 à 5 ans – s’engagent dans un processus de subjectivation, manifesté par des altérations morphologiques non-usuelles, portant sur des mots qui les concernet, soit en tant que filles, soit en tant que garçons.
Keywords