La question de l’attractivité résidentielle des villescentres se pose aujourd’hui avec une acuité renforcée par le succès du modèle de la ville compacte comme alternative à l’étalement urbain. Le rôle que pourraient jouer les personnes âgées dans un éventuel «retour en ville» a souvent été évoqué sans faire jusqu’ici l’objet d’analyses spécifiques. S’insérant dans le prolongement de ces réflexions, cette contribution étudie la mobilité résidentielle selon les classes d’âge dans 14 villes-centres de Suisse entre 1995 et 2000. Un double effet de l’âge est mis en évidence: sur le degré de mobilité d’une part, sur la direction des migrations d’autre part. Si les villes attirent les jeunes, elles perdent des habitants dans les autres classes d’âge. L’hypothèse d’un retour en ville des seniors qui souhaiteraient bénéficier des aménités urbaines est ainsi rejetée pour la période considérée.