The Pan African Medical Journal (Aug 2018)
Une cause rare d'abdomen aigu: l'appendagite épiploique
Abstract
L'appendagite épiploïque primitive regroupe les torsions et les inflammations primitives des appendices épiploïques. Ces événements pathologiques considérés comme rares, ont longtemps été exceptionnellement diagnostiquées en période préopératoire. Les progrès de l'imagerie médicale permettent, désormais, d'éviter des interventions chirurgicales inutiles. C'est ce qu'illustre l'présentée ici. Il s'agit d'un enfant de 14 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui s'était présenté aux urgences pédiatriques de l'hôpital, pour des douleurs de la fosse iliaque gauche évoluant depuis six jours et d'aggravation progressive. Il ne souffrait ni de troubles du transit, ni de signes fonctionnels urinaires associés et était apyrétique. La palpation abdominale mettait en évidence une défense de fosse iliaque droite. On notait, par ailleurs, un surpoids avec un IMC à 29. Biologiquement, la CRP était à 11 mg/l (N 1), les leucocytes à 10.000 par millimètre cube à prédominance polynucléaires neutrophiles. L'examen cytobactériologique des urines était négatif. La radiographie de l'abdomen sans préparation ne mettait en évidence ni niveau hydroaérique, ni calcification en projection des voies urinaires. L'échographie abdominale a montré au niveau du flanc droit une petite masse hyperéchogène, ovoïde, non dépressible, entourée d'un halo hypoéchogène contenant en son sein quelques vaisseaux fins sans dilatation des voies urinaires ni d'épanchement intra-abdominal. Le complément scannographique révélait une infiltration de la graisse à la jonction coeco-appendiculaire, avec image graisseuse en navette entourée d'un anneau hyperdense, évocatrice d'une torsion d'appendice épiploïque. Il était décidé de traiter le malade par des antalgiques, des antispasmodiques, un mois plus tard le patient n'avait plus de douleur abdominale spontanée ou provoquée.
Keywords