Canada Communicable Disease Report (Jan 2021)
Le VIH au Canada – rapport de surveillance, 2019
Abstract
Contexte : Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un problème de santé publique mondial. Au Canada, le VIH doit être déclaré au niveau national depuis 1985. L’Agence de la santé publique du Canada (l’Agence) surveille les tendances des nouveaux diagnostics de VIH. Objectifs : L’objectif de ce rapport de surveillance est de donner un aperçu de l’épidémiologie des cas de VIH déclarés en 2019 au Canada. Le rapport met en évidence les tendances sur 10 ans (2010 à 2019). Des données sur les diagnostics de VIH établis lors des examens médicaux aux fins de l’immigration et les tendances en matière de transmission périnatale du VIH sont également présentées. Méthodes : L’Agence surveille le VIH au moyen du système national de surveillance du VIH/sida, un système passif fondé sur les cas qui recueille des données non nominatives soumises volontairement par toutes les provinces et tous les territoires canadiens. Des analyses épidémiologiques descriptives ont été effectuées sur les données nationales. Les données des examens médicaux aux fins de l’immigration ont été obtenues auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et les données sur les grossesses exposées au VIH ont été obtenues par l’entremise du Programme de surveillance périnatale du VIH au Canada. Résultats : En 2019, 2 122 diagnostics de VIH ont été signalés au Canada (5,6 pour 100 000 habitants). La Saskatchewan a enregistré le taux de diagnostic provincial le plus élevé, soit 16,9 pour 100 000 habitants. Le groupe des 30 à 39 ans a présenté le taux le plus élevé de diagnostic du VIH, soit 12,7 pour 100 000 habitants. Alors que les taux pour les hommes et les femmes ont fluctué au cours de la dernière décennie, depuis 2010, les taux chez les hommes ont globalement diminué, tandis que le taux chez les femmes a légèrement augmenté. Comme les années précédentes, le taux de diagnostic chez les hommes en 2019 était plus élevé que chez les femmes (7,9 contre 3,4 pour 100 000 habitants, respectivement). La proportion la plus élevée de tous les cas d’adultes signalés ayant une exposition connue était celle des gais, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (gbHARSAH, 39,7 %), suivie des cas attribués à des contacts hétérosexuels (28,3 %) et parmi les utilisateurs de drogues par injection (UDI, 21,5%). Le nombre de migrants qui se sont révélés séropositifs au VIH lors d’un examen médical aux fins de l’immigration effectué au Canada était de 626. Le seul cas documenté de transmission du VIH durant la période périnatale concernait une mère qui n’avait pas reçu de traitement antirétroviral prophylactique antepartum ou intrapartum. Conclusion : Le nombre et le taux de cas de VIH déclarés au Canada sont restés relativement stables au cours de la dernière décennie, avec des variations mineures d’une année à l’autre. Comme les années précédentes, les hommes gbHARSAH et les utilisateurs de drogues par injection représentent une proportion élevée des diagnostics de VIH, bien qu’un nombre important de cas ait été attribué à des contacts hétérosexuels. Il est important de surveiller régulièrement les tendances en matière de VIH en lien avec les engagements pancanadiens visant à réduire les répercussions sur la santé des infections transmissibles sexuellement et par le sang d’ici 2030.
Keywords