Acta Universitatis Lodziensis: Folia Litteraria Romanica (Dec 2020)

À propos de la médisance, au XVIe siècle et au-delà

  • Mawy Bouchard

DOI
https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.06
Journal volume & issue
no. 15
pp. 79 – 90

Abstract

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Nous examinons ici la prégnance de l’idée de mépris dans la littérature de la longue Renaissance, mépris ou dédain qui a partie liée avec un vaste ensemble synonymique où tous les termes renvoient à un sentiment de haine ou de dégoût. Ces termes sont toutefois indissociables, comme on peut l’observer dans les textes d’Érasme et de Marie de Gournay, entre autres auteurs, des actions discursives qui découlent du sentiment même de mépris. Au fil du XVIe siècle, et en amont, plusieurs auteurs sont en effet devenus sensibles à l’origine d’une injustice souvent passée sous silence, soit le fait de subir les effets irréversibles de la diffamation, injure qu’on qualifie de « médisance », de « calomnie », de « détraction » et de plusieurs autres termes encore, et laquelle consiste à dérober l’honneur d’autrui par un simple énoncé ou par un témoignage, parfois contraire à la vérité, souvent inexact, et dont les motifs sont rarement charitables. Nous tentons ici de définir les termes et les enjeux du débat.

Keywords