INRAE Productions Animales (Mar 2008)

Le risque mycotoxique : danger et impact sanitaire en productions animales

  • P. GALTIER ,
  • I.P. OSWALD ,
  • P. GUERRE ,
  • D. MORGAVI ,
  • H. BOUDRA ,
  • J.P. JOUANY

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2008.21.1.3381
Journal volume & issue
Vol. 21, no. 1

Abstract

Read online

L’exposition d’animaux d’élevage à une alimentation contaminée par les mycotoxines démontre l’effet de ces contaminants naturels sur les performances zootechniques et la qualité des produits d’origine animale. Chez le porc, l’aflatoxine B1 la fumonisine B1 et le déoxynivalénol altèrent la réponse du système immunitaire avec de possibles conséquences en termes de sensibilité aux infections. Ces mêmes toxines modifient l’activité des enzymes hépatiques de biotransformation, ce qui pourrait perturber le devenir ou l’efficacité de dérivés xénobiotiques ou endogènes. Chez la volaille, de fortes expositions alimentaires aux fumonisines, en limite des seuils de tolérance européens pour le maïs, entraînent des pertes de production chez les canards et les dindes. De plus, des résidus tissulaires de cette mycotoxine ont été détectés dans le tissu hépatique ou rénal de ces deux espèces. Chez les ruminants, les mycotoxines des fourrages secs ou ensilés comme la gliotoxine, la patuline, la roquefortine C ou l’acide mycophénolique perturbent les capacités fermentaires du rumen. Enfin, des résidus d’aflatoxines ou d’ochratoxine A ont été détectés dans le lait de grand mélange. Toutefois, les teneurs mesurées demeurent inférieures aux seuils réglementaires européens.