Akofena (Mar 2024)

Réflexion philosophique sur la religion et le développement personnel

  • Paul Fried de Valois RASAMOEL

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n011v3.08.2024
Journal volume & issue
Vol. 03, no. 11

Abstract

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Résumé : Comme la religion cherche à comprendre les questions du sens de la vie et s’appuie sur l’éducation, elle semble inséparable au développement personnel. Ce dernier s’explique par la formation de la personnalité dans le but de connaître soi-même et d’améliorer ses compétences dans ses réflexions et relations avec autrui. Ces qualités figurent dans la religion, mais avec la spiritualité, les fidèles pourraient oublier la terre au profit de l’au-delà. Se pose alors la question de savoir si la religion constitue un levier ou un blocage pour le développement personnel. Cette question problématique nous renvoie à la dialectique. D’un côté, la religion est un moyen de booster le développement personnel. Fréquenter une communauté religieuse nous permet de nous ouvrir aux autres et d’y faire des rencontres en tant que base de l’éthique. L’ouverture concerne également le mystère qui marque la limite de la raison. Malgré le dialogue avec l’invisible, la foi clarifie ce qui échappe à la raison. De l’autre côté, la religion va à l’encontre du développement personnel lorsque le fidèle devient esclave de l’idéologie religieuse. Ici, le croyant cultive une morale négative qui fait de lui un homme faible devant son maître imaginaire et également dans la société. Mais la religion n’appauvrit pas. La pauvreté vient plutôt de l’inaction d’un individu ou d’un peuple devant l’injustice sociale, de son attente et de sa dépendance à l’égard du maître imaginaire et maître politique. Bref, pour contribuer au développement personnel, la pratique religieuse nécessite une certaine modération. Elle doit être accompagnée de la raison sans quoi le croyant risque de tomber dans la pauvreté culturelle qui bloque les voies vers le changement. Mots-clés : religion, rencontre, raison, faible et maître