Studii si Cercetari Filologice: Seria Limbi Romanice (Jun 2007)
LA CRAINTE ET LA TIMIDITÉ COMME PASSIONS DANS ADOLPHE DE BENJAMIN CONSTANT
Abstract
La crainte, ce mouvement de la sensibilité devant un mal menaçant, est une passion de l’être humain, parce qu’elle entraîne une transformation, souvent incontrôlable, du corps. La crainte n’est pas le désespoir, car pour le désespéré, tout est perdu, tandis que pour celui qui craint il reste un espoir d’échapper au mal, par le combat, ou par la fuite. Selon Cicéron il y a différentes formes de crainte, comme « la paresse, la honte, l’épouvante, la peur, l’effroi, le saisissement, le trouble et la timidité.» La timidité lui apparaît, à vrai dire, comme une « crainte habituelle ». Ces deux passions ont, chez le sujet passionné, quelques conséquences physiques facilement reconnaissables comme accélération du rythme cardiaque, respiration difficile, jambes flageolantes, excès de sudation, trouble, mais aussi balbutiement, lapsus, etc.