Ephata (May 2022)

La maison commune : un monde vert. L’importance théologique des plantes

  • Otto Schaefer

DOI
https://doi.org/10.34632/ephata.2022.10345
Journal volume & issue
Vol. 4, no. 1

Abstract

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La biosphère terrestre est un monde vert : c’est grâce aux végétaux qu’a pu se développer la biodiversité actuelle, y compris l’espèce humaine. Nous dépendons des plantes, car elles sont nos sages-femmes, nos nourrices, nos inspiratrices et nos consolatrices. La philosophie contemporaine commence à rendre compte de cette inversion de la hiérarchie habituelle : au lieu du végétatif, strate inférieure de la vie et de l’âme, on pense désormais le végétal comme une force cosmogonique (Emanuele Coccia). Cette nouvelle vision représente un défi prometteur pour la théologie. La relecture de Genèse 1 révèle le phytocentrisme de ce texte clé, la sustentatio terrae des plantes, plus fondamentale que le dominium terrae des humains. Tant les paraboles du Royaume que le repas eucharistique (purement végétalien) disent la dignité eschatologique des plantes. L’idée baptismale de la croissance en Christ est calquée sur l’auto- -déploiement du végétal.

Keywords