INRAE Productions Animales (Feb 1999)

Facteurs structurels de variation des niveaux de comptage cellulaire du lait et de fréquence des mammites cliniques dans 560 élevages bovins répartis dans 21 départements français

  • J. BARNOUIN,
  • N. GEROMEGNACE,
  • M. CHASSAGNE,
  • N. DORR,
  • P. SABATIER

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.1.3853
Journal volume & issue
Vol. 12, no. 1

Abstract

Read online

Une enquête épidémiologique a été menée dans 560 élevages de vaches laitières situés dans 21 départements français, grâce à une collaboration entre l’Unité d’Ecopathologie de l’INRA et les Contrôles Laitiers. Les élevages, sélectionnés de manière aléatoire dans chaque département, ont été répartis en deux groupes. Le premier groupe était constitué d’élevages à concentration cellulaire du lait de tank inférieure à 250 000 cellules/ml (élevages CE-), et le second d’élevages à concentration cellulaire supérieure à 300 000 cellules (élevages CE+). La fréquence des mammites cliniques a été déterminée dans les élevages, qui ont été répartis en trois groupes, en fonction de la fréquence des mammites. Le groupe MA- a été constitué par les élevages à fréquence de mammite inférieure à 15 %, le groupe MA+ par les élevages à fréquence égale ou supérieure à 15 %, le groupe MA? correspondant aux élevages dans lesquels la fréquence de mammite n’a pu être évaluée. Les facteurs de variation structurels des niveaux de comptage cellulaire et de fréquence de mammite clinique ont été étudiés à l’aide de modèles de régression logistique multiple. La fréquence moyenne des mammites cliniques a été de 24,3 %, les caractéristiques de l’échantillon étudié étant proches de celles de l’ensemble des élevages français. Les modalités ayant caractérisé les élevages CE-, par rapport aux élevages CE+, sont une fréquence inférieure de mammites cliniques, la race Montbéliarde, un fort pourcentage de primipares, une production laitière plus élevée, une plus grande facilité à dépister et à traiter les mammites. Au sein du groupe CE-, les variables ayant caractérisé les élevages MA- par rapport aux élevages MA+, sont une production laitière inférieure et une moindre difficulté à traiter avec succès les mammites. Ces résultats sont discutés dans le cadre de l’élevage français, notamment dans le but de fournir des éléments méthodologiques à de futures études concernant les facteurs de risque et les moyens de maîtrise des mammites.