Canada Communicable Disease Report (Jul 2021)

Traitement à l’ivermectine pour l’infection à Strongyloides chez les patients atteints de COVID-19

  • Elizabeth Leung,
  • Sumit Raybardhan,
  • Christopher Graham,
  • Caroline Nott,
  • Bradley J Langford,
  • Nisha Andany,
  • William Ciccotelli,
  • Sumon Chakrabarti,
  • Isaac I Bogoch,
  • Wayne L Gold,
  • Menaka Pai,
  • Andrew M Morris,
  • Anne McCarthy

DOI
https://doi.org/10.14745/ccdr.v47i78a04f
Journal volume & issue
Vol. 47, no. 78
pp. 348 – 354

Abstract

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L’ivermectine, un agent antiparasitaire, n’est pas recommandé pour la prophylaxie ou le traitement de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). L’utilisation inappropriée de l’ivermectine pour le traitement de la COVID-19 peut en diminuer la disponibilité pour les patients atteints d’infections parasitaires graves qui pourraient en bénéficier et aggraver la pénurie actuelle de ce médicament au Canada. Cependant, les patients atteints de COVID-19 qui sont des candidats pour recevoir des thérapies immunomodulatrices (e.g. corticostéroïdes et inhibiteurs de l’interleukine-6) peuvent être exposés au risque de syndrome d’hyperinfection et de la maladie disséminée à Strongyloides stercoralis. Ces complications peuvent être graves, voire mortelles. Il est important de reconnaître et de dépister les patients qui présentent des risques de strongyloïdose, car ces patients peuvent avoir besoin d’un traitement à l’ivermectine pour éviter le risque d’un syndrome d’hyperinfection et d’une maladie disséminée, qui est souvent mortelle. Les médecins devraient suivre des recommandations fondées sur des données probantes pour dépister et traiter l’infection à Strongyloides chez les patients atteints de COVID-19 qui pourraient recevoir des traitements propres à la COVID-19 qui modifient la réponse immunitaire et qui peuvent entraîner un syndrome d’hyperinfection ou une maladie disséminée.

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