Revue Forestière Française (Dec 2018)
Organismes de quarantaine forestiers : Analyse des risques et mesures phytosanitaires
Abstract
L’augmentation des mouvements de plantes forestières et de végétaux à l’échelon international est à l’origine d’un nombre croissant d’introductions de nouveaux ravageurs dans les pays importateurs. Au niveau mondial, la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) coordonne les travaux en matière phytosanitaire. Les principes phytosanitaires sont développés sous forme de compromis entre la CIPV et l’Accord SPS de l’OMC. En Europe, l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) coordonne les travaux sur la prévention de l’introduction et de la propagation des ravageurs réglementés (de quarantaine ou non). La classification d’un organisme nuisible comme réglementé ou non fait suite à une analyse du risque phytosanitaire (ARP) effectuée selon les processus internationalement reconnus. Les principales étapes de l’ARP sont (1) la mise en route du processus, (2) l’évaluation du risque (de probabilité d’introduction, de propagation et d’établissement d’un organisme nuisible, et les incidences potentielles associées pour l’économie et l’environnement) et (3) la gestion du risque afin de sélectionner les mesures phytosanitaires (dans le pays exportateur, pendant le transport, au point d’entrée, etc.) afin de prévenir l’introduction et la propagation du ravageur sur de nouveaux territoires. Les mesures phytosanitaires peuvent être mises en oeuvre sur les expéditions, la culture afin de limiter l’infestation d’origine, à des espaces ou lieux de production afin d’assurer que ces derniers soient indemnes de ravageurs.