Mutatis Mutandis (Oct 2014)
LA TRADUCCIÓN DE LA VOZ PASIVA FRANCESA AL ESPAÑOL : ¿CUESTIÓN DE LENGUA O CUESTIÓN DE TRADUCCIÓN?
Abstract
Resumen: Se suele decir que el empleo de la voz pasiva perifrástica, formada por el verbo auxiliar «ser»/être y el participio pasado, es más frecuente en francés que en español donde compite con la « pasiva refleja ». Tratándose de traducción, los gramáticos españoles preconizan pues la sustitución de la voz pasiva por la voz activa e indican en qué casos particulares se puede emplear la pasiva perifrástica española. La traducción de la voz pasiva francesa al español se reduciría pues a un mero problema gramatical consistente en la aplicación de reglas. Además del hecho de que dichas reglas no resultan nada claras, la observación de seis traducciones de una misma obra, Madame Bovary de G. Flaubert, mostró lo contrario ; excepto en algunos casos, los traductores se enfrentan a un verdadero problema de traducción que les deja siempre la posibilidad de escoger. Se distinguen dos grupos de traductores. Los « surcistas », que tienden a mantener una construcción pasiva en general (una pasiva perifrástica en particular), aunque la oración no presenta la configuración propicia a su empleo en español; su preocupación es la fidelidad al efecto producido por el texto original. Los traductores de orientación ciblista, tienden a sustituir la voz pasiva por la voz activa; parecen más preocupados por la « ortonimia», por « lo que se suele decir », seguramente influidos por cierto discurso lingüístico-gramatical que promueve el empleo de la voz activa, sin tener en cuenta la realidad de la lengua y sus realizaciones. Palabras clave: Traducción - lingüística - voz pasiva - pasiva refleja - surcistas – ciblistas Traduction de la voix passive française à l'espagnol: Une question linguistique ou traductive? Résumé: On dit généralement que l'emploi de la voix passive périphrastique, composée de l'auxiliaire ser/"être" et du participe-passé, est plus fréquente en français qu'en espagnol où lui fait concurrence la "passive réfléchie". S'agissant de traduction, les grammaires espagnoles préconisent par conséquent de remplacer la voix passive par la voix active et indiquent dans quels cas particuliers peut être employée la passive périphrastique espagnole. La traduction de la voix passive française en espagnol se résumerait donc à un simple problème grammatical consistant en l'application de règles. Outre le fait que les règles énoncés manquent beaucoup de clarté, l'observation de six traductions d'une même oeuvre, Madame Bovary de Gustave Flaubert, a montré qu'en dehors de quelques cas, les traducteurs sont en réalité confrontés à un véritable problème de traduction qui leur laisse toujours la possibilité de choisir. Se dessinent deux groupes de traducteurs. Les premiers, d'orientation « sourcière », tendent à maintenir de manière générale une construction passive (une passive périphrastique en particulier), même lorsque la phrase ne présente pas la configuration prototypique favorable à son emploi en espagnol ; leur préoccupation est la fidélité à l'effet produit par le texte original. Les seconds, d'orientation « cibliste », tendent à la remplacer la voix passive par la voix active ; ils semblent préoccupés par l'"orthonymie", sans doute influencés en cela par un certain discours lingüistico-gramatical qui promeut l'emploi de la voix active, sans tenir compte de la réalité de la langue. Mots-clés: Traduction - linguistique - voix passive - passive réfléchie - sourciers – ciblistes. Translating the French passive voice into Spanish: A linguistic or translative matter? Abstract: It is usually said that the use of the periphrastic passive voice, composed of the auxiliary verb “To be- être – Ser/estar” and the past participle is more frequent in French than in Spanish where it coincides with the “reflexive passive”. In terms of translation, Spanish grammarians praise the use of the active instead of the passive voice, indicating that in particular cases the Spanish periphrastic passive can be used. The translation of the French passive voice into Spanish would then be just a grammatical issue easily solved with rules. Besides the fact that the rules are not clear, six translations into Spanish of Madame Bovary show just the contrary. Except in some few cases, translators face a real translation problem, for whose solution they have to make a choice. Tow groups of translators are distinguished. The “sourcistes” who tend, in general, to keep the passive voice (particularly a periphrastic passive), eventhough the statement doesn’t present the configuration proper for its use in Spanish; their interest is fidelity to the effect produced by the original. Translators of ciblistic orientation tend to use the active voice, they seem to be more interested in “orthonymics”, for what is “common usage”, influenced by the grammatical-linguistic discourse that promotes the use of the active voice, not taking into account the reality of language and its realizations. Keywords: Translation. Linguistics. Passive Voice. Reflexive Passive. Sourcistes. Ciblistes.