Akofena (Jun 2023)

Traces langagières et langage des traces dans Mangweloune la danseuse du roi Njoya d’Henri Nicod et Mont plaisant de Patrice Nganang

  • Issofa POUMEYOU & Rafiatou NTIECHE

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n008v4.10.2023
Journal volume & issue
Vol. 04, no. 08

Abstract

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Résumé : Le langage est une faculté individuelle d’actualisation de la langue, c’est-à-dire, sa mise en contexte. La trace quant à elle est un indice ou une marque qui signale la présence d’une personne ou d’une chose ; sa répétition sur un espace (littéraire) permet de dresser une route suivie dans l’espace-temps à partir de laquelle peut être l’origine de cette personne et éventuellement de son groupe social ou de la chose en question. Ainsi, le texte littéraire, en tant que langage de l’écrivain, constitue un champ fertile en traces dont l’analyse peut déboucher effectivement sur des réalités socio-anthropologiques et historiques des groupes sociaux représentés. La présente proposition entend partir des traces révélatrices du contact des langues en coprésence dans l’espace textuel de Mangweloune et Mont plaisant pour y démêler le conflit linguistique dans le royaume bamoun de Njoya ; et surtout dégager les significations sociopolitiques, culturelles et anthropologiques qui en découlent ou le motivent. Nous nous servirons de l’approche archéologique des textes littéraires comme grille d’analyse de ces textes. Elle postule que ceux-ci renferment des marques pertinentes laissées sur l’espace textuel à partir desquelles l’on peut remonter à des civilisations plus ou moins anciennes de certains groupes sociaux. Mots-clés : site littéraire, traces, langages, langues, schémas conceptuels