Health Reform Observer - Observatoire des Réformes de Santé (Apr 2019)
Innovation in Physician Remuneration in France
Abstract
During the past decade, France has experienced two major reforms in remuneration models for general practitioners who work outside public healthcare organizations: Remuneration for Public Health Objectives (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique—ROSP) and Experiments with New Models of Remuneration (Expérimentations desNouveaux Modes de Rémunération—ENMR). These two initiatives introduced payments based on performance in the areas of quality of care, organization of services and multidisciplinary practice. In the first model, individual physicians receive incentives for preventive practices, use of generics and improvements in work organization. In the second model, incentives are provided to multi-professional practice groups to foster interdisciplinary collaboration and patient involvement. While French general practitioners accustomed to fee-for-service remuneration were at first reluctant to accept a mixed remuneration model, they eventually came to embrace it. The ROSP has significantly improved targeted areas of practice, although it has had less impact on preventive practices than on use of generics and work organization. The ENMR has helped formalize inter-professional relationships in primary care and has thus contributed to team integration. These "experiments" suggest that a deliberate distinction between changes to individual physician payment and changes to how multi-professional practice groups are paid and practice may be a good starting point when introducing financial incentives to enable benefits and avoid negative consequences. Au cours des dix dernières années, les modes de rémunération des médecins de famille exerçant en dehors des établissements de santé ont évolué. En France, deux réformes majeures ont été introduites : la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) et les Expérimentations des Nouveaux Modes de Rémunération (ENMR). Ces deux initiatives ont introduit un paiement à la performance dans les domaines de la qualité des soins, de l'organisation des services et de l'exercice pluridisciplinaire. La première consiste à rémunérer individuellement les médecins qui atteignent des objectifs de santé publique, afin d'encourager les pratiques préventives, une meilleure utilisation des génériques et une meilleure organisation du travail. La deuxième initiative se situe au niveau de l'équipe de première ligne afin de favoriser la collaboration interdisciplinaire et une meilleure implication des patients.Tout d'abord peu enclins à accepter un modèle de rémunération mixte à la place de la seule tarification à l'acte, les médecins de famille français ont appris à l'apprécier. La ROSP a permis d'améliorer significativement les domaines de pratique ciblés, même si l'effet sur les pratiques préventives a été moindre que sur les prescriptions de génériques et l'organisation des soins. Les ENMR ont amené à mieux formaliser les relations interprofessionnelles en soins de première ligne et ont donc contribué à leur intégration. Ces expériences suggèrent que cette distinction entre des changements de rémunération au niveau individuel et au niveau des équipes interdisciplinaires peut-être un bon point de départ pour introduire des incitations financières qui favorisent les effets positifs et limitent les conséquences négatives..