INRAE Productions Animales (Jul 1988)

Possibilités et limites de l’utilisation du verrat en accouplement naturel

  • R. NOWAK,
  • M. PAQUIGNON,
  • J.P. SIGNORET

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1988.1.3.4455
Journal volume & issue
Vol. 1, no. 3

Abstract

Read online

Quinze verrats Large-White ou Land-Race de 9 mois ont été soumis au rythme de 1, 2, 3 ou 4 éjaculats journaliers pendant 5 jours, suivis d’un repos sexuel de deux semaines. Si tous ont pu réaliser une éjaculation journalière, respectivement 91,6 %, 58,3 % et 41,6 % d’entre eux ont pu produire du sperme aux autres rythmes. Le nombre de spermatozoïdes par éjaculat décroît pour atteindre, le cinquième jour, respectivement, environ 15, puis moins de 10 et 5 milliards pour un, deux et quatre éjaculats journaliers. Dans ces deux derniers cas, 12 % et 31 % des éjaculats contenaient moins de 3 milliards de spermatozoïdes, c’est-à-dire le nombre minimum efficace dans le cas de l’utilisation en insémination artificielle. Pour valider les résultats en accouplement naturel, des truies nullipares ont été abattues immédiatement après la saillie pour mesurer le volume de l’éjaculat et le nombre de spermatozoïdes émis. D’autres femelles ont été sacrifiées 35 jours après l’accouplement pour apprécier la fertilité. Quel que soit le rythme d’éjaculation, le volume et le nombre de spermatozoïdes ne sont pas différents en collecte de sperme ou en accouplement naturel. Par contre, un reflux variable et important réduit le volume de sperme et le nombre de spermatozoïdes effectivement déposés dans l’appareil génital de la femelle. La fertilité décroit significativement lorsque le rythme d’éjaculation s’élève : elle est de 91,6 % contre 58,3 % lorsque les mâles ont effectué au préalable une ou quatre éjaculations journalières. Ce phénomène semble refléter la réduction du nombre de spermatozoïdes mis en place.