CJC Open (Sep 2021)
De-escalation of P2Y12 Inhibitor Use After Percutaneous Coronary Intervention and Acute Coronary Syndromes
Abstract
Background: De-escalation from potent platelet P2Y12 inhibitors to clopidogrel is common. Despite having a clinical rationale, non-bleeding-related de-escalation when a lateral change between potent agents is an option may put patients at increased ischemic risk. We set out to define the scope of P2Y12 inhibitor de-escalation in a large clinical registry and evaluate the potential impact of non-bleeding-related de-escalation on clinical outcomes. Methods: : A retrospective cohort study was performed on consecutive patients in the Cardiovascular Percutaneous Intervention Trial (CAPITAL) registry to identify those who underwent a switch in therapy within 1 year of percutaneous coronary intervention. The de-escalations were categorized as bleeding-related or non-bleeding-related. The primary outcome was major adverse cardiovascular events, a composite of death, myocardial infarction, and stroke. Secondary outcomes included individual components of major adverse cardiovascular events and a safety endpoint of thrombolysis in myocardial infarction bleeding. Results: Of 1854 patients, 209 (11.3%) underwent de-escalation: 24.9% of cases were bleeding-related, 37.8% were non-bleeding-related, and 37.3% were for unknown reasons. All patients with non-bleeding-related de-escalation were switched from ticagrelor to clopidogrel. The primary outcome occurred in 14 (6.7%) patients, of which 50% underwent non-bleeding-related de-escalation (P = 0.430). Among those with non-bleeding-related de-escalation, 7.6% were hospitalized for myocardial infarction, compared to 1.9% and 3.8% among those with a bleeding-related and unknown rationale, respectively (P = 0.293). Conclusions: De-escalation, particularly non-bleeding-related de-escalation, of P2Y12 inhibitors is common. A substantial proportion of such de-escalation may be avoidable. Given the potential risk of ischemic complications, strategies should be considered to encourage both the upfront use of potent P2Y12 inhibitors and alternative strategies to de-escalation. Résumé: Contexte: La désescalade thérapeutique consistant à passer d'un inhibiteur puissant du récepteur plaquettaire P2Y12 au clopidogrel est pratique courante. En dépit de son fondement clinique, la désescalade non liée aux saignements lorsqu'une substitution d'inhibiteurs puissants est possible peut entraîner une augmentation du risque d'ischémie chez les patients. L'objectif de notre étude était d'analyser, dans un vaste registre clinique, l'amplitude du recours à la désescalade à partir d'un inhibiteur du récepteur P2Y12 et d’évaluer les conséquences possibles de la désescalade non liée aux saignements sur les résultats cliniques. Méthodologie: Une étude de cohorte rétrospective a été effectuée sur une série de patients consécutifs inscrits au registre CAPITAL (Cardiovascular Percutaneous Intervention Trial) afin de recenser ceux qui avaient fait l'objet d'un changement de traitement au cours de l'année suivant leur intervention coronarienne percutanée. Les désescalades ont été classées en deux catégories selon qu'elles étaient liées ou non liées aux saignements. Le critère d’évaluation principal, soit la survenue d'un événement cardiovasculaire indésirable majeur (ECIM), était un critère composite regroupant le décès, l'infarctus du myocarde et l'accident vasculaire cérébral. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient chaque composante individuelle du critère composite et un critère d’évaluation de l'innocuité mesuré par le score TIMI (thrombolyse dans l'infarctus du myocarde) relatif aux saignements. Résultats: Sur 1854 patients, 209 (11,3 %) avaient fait l'objet d'une désescalade, qui était liée aux saignements dans 24,9 % des cas, non liée aux saignements dans 37,8 % des cas et sans raison indiquée dans 37,3 % des cas. Tous les patients ayant fait l'objet d'une désescalade non liée aux saignements étaient passés du ticagrélor au clopidogrel. Le critère d’évaluation principal a été observé chez 14 (6,7 %) patients, dont 50 % avaient fait l'objet d'une désescalade non liée aux saignements (p = 0,430). Parmi les patients ayant fait l'objet d'une désescalade non liée aux saignements, 7,6 % avaient été hospitalisés pour un infarctus du myocarde, comparativement à 1,9 % et 3,8 % des patients chez qui la désescalade était liée aux saignements ou n'avait pas de raison connue, respectivement (p = 0,293). Conclusions: La désescalade à partir d'inhibiteurs du récepteur P2Y12, et particulièrement la désescalade non liée aux saignements, est pratique courante, alors qu'elle pourrait être évitée dans une proportion élevée de cas. Compte tenu du risque de complications ischémiques d'une telle pratique, des stratégies devraient être envisagées afin d'encourager à la fois le recours dès le départ à des inhibiteurs puissants du récepteur P2Y12 et l'adoption de stratégies de remplacement de la désescalade.