Cahiers d’Études Romanes (Dec 2022)

Nuddu ammiscatu cu nenti?

  • Giovanna Summerfield

DOI
https://doi.org/10.4000/etudesromanes.15470
Journal volume & issue
Vol. 45
pp. 277 – 294

Abstract

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Marco Tullio Giordana, Roberto Faenza, Daniele Vicari, ont été indispensables pour proposer au grand public les histoires de courage et d’opposition de Giuseppe Impastato, Pino Puglisi et Giuseppe Fava, à travers des chefs-d’œuvre médiatiques tels que I cento passi (2000), Alla luce del sole (2005) et Prima che la notte (2018). Faisant partie de ce cinéma que Tiziana Ferrero-Regis appelle “le nouveau cinéma italien”, ceux-ci ne représentent pas seulement les événements de 1968 et les émeutes qui ont suivi mais aussi un certain public, une certaine génération, une génération laissée trop tôt sans parents. Impastato, Puglisi et Fava sont des exemples des figures paternelles qui les ont remplacés et ont inspiré des mouvements de changement radical, l’idée de renverser les restrictions morales, pédagogiques et esthétiques. Après avoir brièvement discuté les trois films, cadrant non seulement l’histoire des personnages mais aussi leur contexte socio-culturel, cet article s’appuiera sur des scènes particulières dans lesquelles le spectateur se retrouve confronté à des enjeux moraux mais aussi à des questions de mémoire et histoire, identité, vocation, pouvoir collectif et testament. Entrecoupant les commentaires spécifiques sur la gestion et le choix des mots et de la scénographie des trois films, les stratégies utilisées pour diffuser un certain message civique, il y aura également des témoignages personnels de personnes locales qui ont embrassé la cause d’Impastato, Puglisi et Fava ainsi en tant que membres de la famille Impastato et Fava pour confirmer que l’audacieux désir d’espoir transmis par les réalisateurs et leurs films n’est pas une fiction mais un thème qui continue d’imprégner la réalité d’aujourd’hui.

Keywords