Journal Africain de Technologie Pharmaceutique et Biopharmacie (Dec 2023)

P11 Activité cicatrisante in-vivo d’une pommade à base de vaseline et d’une fraction méthanolique de feuilles d’Elaeis guineensis sur un modèle de brûlure du second degré profond chez le rat

  • Madieve Sene,
  • Ousmane Diaw,
  • Mamadou Ndiaye,
  • Abdou Sarr,
  • Firmin Sylva Barboza,
  • Awa Ndiaye-Sy,
  • Guata Yoro Sy

DOI
https://doi.org/10.57220/jatpb.v2i3.141
Journal volume & issue
Vol. 2, no. 3

Abstract

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Introduction : En milieu traditionnel, les feuilles d’Elaeis guineensis sont utilisées pour la prise en charge des plaies. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence l'activité cicatrisante des feuilles de cette plante, sur un modèle de brûlure expérimentale de second degré profond, chez le rat de souche Wistar. Matériel et méthodes : Le matériel végétal était constitué d’une poudre de feuilles d’E. guineensis récoltées en Casamance, dans la région Sud du Sénégal. Des rats de souche Wistar provenant de l’animalerie du Laboratoire de Pharmacologie de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ont été utilisés pour l’étude pharmacologique. La vaseline officinale pure a servi d’excipient, le benzoate de sodium est ajouté comme conservateur. La Sulfadiazine a été utilisée comme cicatrisant de référence. La poudre de feuilles d’E. guineensis a été extraite avec des solvants de polarité différente (Hexane/Acétate d’éthyle/Méthanol). Une caractérisation de groupes phytochimiques majeurs de la fraction méthanolique a été réalisée sur tube. A partir de la poudre de la fraction méthanolique des feuilles d’E. guineensis, deux pommades à 3 et 10 % dans la vaseline ont été préparées (Qsp 50 g). Le benzoate de sodium a été utilisé à raison de 1,5 g pour 1000 g de pommade. Le benzoate de sodium et la poudre de la fraction méthanolique ont été triturés dans un mortier à l’aide d’un pilon. La vaseline officinale pure a été ajoutée progressivement en triturant légèrement jusqu’à homogénéisation du mélange. L’étude pharmacologique a été menée sur un modèle in-vivo de brûlure expérimentale du second degré profond chez le rat de souche Wistar. Les brûlures expérimentales ont été induites à l'aide d’un cylindre métallique de 3 cm de diamètre et chauffé pendant 3 min. Le cylindre a été appliqué pendant 10 secondes en appuyant un peu sur la surface de la peau rasée des rats, sous anesthésie, afin de provoquer une brûlure de second degré profond. Les pommades ont été appliquées quotidiennement pendant 28 jours. L’activité cicatrisante a été évaluée selon la méthode de KAMOSHIDA avec des scores allant de 1 à 5 selon l’importance de la brûlure et confirmée par des coupes histologiques. Résultats : La caractérisation phytochimique a mis en évidence la présence de composés phénoliques tels que les flavonoïdes et les tanins dans la fraction méthanolique. L’application quotidienne de la vaseline seule ne s’associe pas à une réparation tissulaire. Celle de la pommade à 3 % correspond à un score de 2 à J14 c’est-à-dire, une reconstruction tissulaire des lésions. La cicatrisation est effective au 25ème jour de traitement avec un score de 0,5. La réparation tissulaire est complète au bout de 20 jours d’application et la ré-épithélialisation est complète est observée après 18 jours de traitement. Conclusion : Les feuilles d’E. guineensis sont cicatrisante sur des modèles in-vivo. Ces effets pourraient être dus aux flavonoïdes et tanins présents dans cette fraction.

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