Estudos Semióticos (Dec 2014)
La sémiotique greimassienne et la sémiotique peircienne : Visées, principes et théories du signe
Abstract
Depuis quelques décennies, Peirce semble s’imposer comme une référence pour nombre de sémioticiens (post)greimassiens. La théorie d’A. J. Greimas et la doctrine des signes de C. S. Peirce représentent-elles des variantes d’une même approche qu’on peut désigner comme la « sémiotique » ? Nous chercherons des convergences entre les deux projets qui justifieraient une telle prétention. Nous identifierons ensuite des divergences importantes dans leur orientation disciplinaire et dans la manière dont ils gèrent les tensions entre la théorie et la pratique, la déduction et l’induction et entre l’ouverture et la clôture de leur architecture conceptuelle. Ces différences rendent-elles les deux démarches incompatibles ou complémentaires ? Afin de répondre à cette question, nous rappellerons brièvement la phénoménologie de Peirce qui sous-tend sa sémiotique, et qu’il décline en trois modes : Priméité, Secondéité et Tiercéité. Nous examinerons par la suitz sa conception du signe en analysant la définition précise et originale qu’il en a formulée pour en dégager le sens, l’enjeu et la portée de ses éléments, à la fois dans le contexte de son propre projet, et dans celui de la sémiotique de l’espace latin. Le modèle peircien du signe pose l’énoncé et l’énonciation, la temporalité, et pointe le signifiant et le signifié, en même temps qu’il voudrait remettre en question cette dernière distinction. Notre conclusion s’interrogera sur l’utilité éventuelle ou effective de certains composants de la sémiotique de Peirce pour la sémiotique issue du projet greimassien.
Keywords