SHS Web of Conferences (Jan 2020)

L'effet de la saillance phonologique du sujet sur la forme plurielle des verbes alternants en français L2 : amorçage ou redondance ?

  • Granget Cyrille,
  • Hadermann Pascale,
  • Ågren Malin,
  • Gerolimich Sonia,
  • Michot Marie-Eve,
  • Noûs Camille,
  • Stabarin Isabelle

DOI
https://doi.org/10.1051/shsconf/20207810006
Journal volume & issue
Vol. 78
p. 10006

Abstract

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Notre étude vise à décrire l’influence du type de sujet et de sa saillance phonologique sur la morphologie des verbes alternants au pluriel dans l’interlangue française d’apprenants germanophones, italophones et suédophones. Elle se situe dans la suite des travaux de Nadasdi (2001), Howard (2006) et Michot (2014), qui avaient respectivement creusé la question dans des corpus FL2 d’apprenants anglophones et néerlandophones et qui avaient abouti à des résultats contraires, avec absence d’effet du type de sujet chez les anglophones et présence chez les néerlandophones. En créant des contexte de récolte de données aussi similaires que possible auprès des trois groupes d’apprenants, nous montrerons que les apprenants suédophones sont plus sensibles à l’effet du type de sujet et de sa saillance phonologique sur l’accord d’un verbe alternant en contexte pluriel, ce qui tendrait à confirmer l’hypothèse de l’amorçage pour ce groupe alors que les deux autres groupes ne permettent pas de privilégier l’une ou l’autre hypothèse. La L1 pourrait donc constituer un critère pertinent pour mieux appréhender l’apprentissage des formes verbales en FL2, quoique le stade développemental ne soit pas à négliger, comme le confirmera notre analyse intra-groupe des germanophones.