Lexikos (Sep 2012)

Loanwords in Cilubà

  • Ngo Semzara Kabuta

DOI
https://doi.org/10.5788/8-1-944
Journal volume & issue
Vol. 8, no. 1

Abstract

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<p>The present study examines loanwords in Cilubà from both a phonological and a morphological point of view. Two large categories of loanwords can be distinguished: on the one hand those which are entirely integrated and on the other hand more recent loanwords which retain a large number of their original phonological features. On the phonological level, loanwords (1) introduce new phonemes such as [R] and [g], (2) increase the proportion of low tones, and (3) introduce new combinations of phonemes (e.g. in the sequence C&lt;sub&gt;1&lt;/sub&gt;C&lt;sub&gt;2&lt;/sub&gt;V, in which consonants C&lt;sub&gt;1&lt;/sub&gt; and C&lt;sub&gt;2&lt;/sub&gt; are respectively a nasal and a semivowel, loanwords allow the presence of any consonant). On the morphological level, one notices the appearance not only of forms whose plural is no longer predictable, but also of forms whose plural can be realized in different classes. This phenomenon has important implications in lexicography. As a matter of fact, it is no longer possible to mention in a Lubà dictionary only the singular form and let the reader infer the plural. For nouns the concept of "gender" must therefore be introduced. Gender is defined as a pair of classes whose left and right poles which generally represent the singular and the plural respectively, are chosen in relation to the syntactic concords for the different class affixes (nominal, pronominal, verbal and object prefixes; enclitics), the possessive and the demonstratives, and no longer only in relation to the nominal prefix. Thus, the gender of a noun appears to play a fundamental role in the macrostructure of a noun lemma. Finally, the study of the processes which are intuitively applied by the speakers to integrate foreign words will be a useful source of stimulation for the coinage of neologisms.</p><p> </p><p>Laprésente étude examine les mots d'emprunt en cilubà du double point de vue phonologique et morphologique. On reconnaît deux grandes catégories d'emprunts: d'une part ceux qui sont entièrement intégrés et, d'autre part, ceux qui, plus récents, retiennent un grand nombre de leurs traits phonologiques originels. Sur le plan phonologique, l'emprunt (1) introduit des phonèmes nouveaux tels que [R] et [g], (2) augmente la proportion des tons bas, et (3) introduit de nouvelles combinaisons de phonèmes (par exemple, dans la syllabe de type C&lt;sub&gt;1&lt;/sub&gt;C&lt;sub&gt;2&lt;/sub&gt;V, où les consonnes C&lt;sub&gt;1&lt;/sub&gt; et C&lt;sub&gt;2&lt;/sub&gt; doivent être respectivement une nasale et une semi-voyelle, les emprunts permettent la présence de consonnes quelconques). Sur le plan morphologique, on observe non seulement l'apparition de formes dont le pluriel n'est plus prévisible, mais aussi de formes qui peuvent former leur pluriel dans différentes classes. Ce phénomène a des implications importantes sur le plan lexicographique. En effet, il ne suffira plus désormais de mentionner dans un dictionnaire lubà la seule forme du singulier et de laisser au lecteur le soin d'en deviner la forme du pluriel. On est ainsi amené à développer pour les substantifs la notion de "genre". Celui-ci est défini comme une paire de classes dont les pôles gauche et droit, qui représentent généralement le singulier et le pluriel, sont choisis en fonction de leurs accords syntaxiques pour les différents affixes de classe (préfixes nominal, pronominal, verbal et objet; enclitiques), le possessif et les démonstratifs, et non plus seulement en fonction de la forme du préfixe nominal. Ainsi le genre d'un substantif s'avère être une donnée fondamentale dans la macrostructure d'un lemme substantival. Enfin, l'étude des procédés appliqués intuitivement par les locuteurs pour l'intégration de mots étrangers sera une source d'inspiration utile pour la création de néologismes.</p><p> </p>

Keywords