Cahiers du MIMMOC ()

« Trop belles pour l’ingénierie ? » Regards croisés sur les inégalités de genre dans les métiers de l’ingénierie en France et en Roumanie

  • Sophie Mano-Avril,
  • Roxana-Anca Trofin

DOI
https://doi.org/10.4000/mimmoc.10672
Journal volume & issue
Vol. 28

Abstract

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L’ouverture de l’Ecole Polytechnique, en 1972, à une jeune fille, Anne Chopinet, fut interprétée comme un symbole de l’égalité des sexes dans les grandes écoles françaises et dans les métiers de l’ingénierie. Pourtant, dans une interview, un journaliste lui demande si, au sein de l’institution, elle ne serait pas perçue comme un « monstre » ? C’est que la prédestination des jeunes filles à un certain type de carrières, quoiqu’atténuée, est encore prégnante en France. Au début du XXe siècle, Elisa Zamfirescu est l’une des premières ingénieures en Europe. Elle est roumaine et ce n’est pas un hasard : Toutes les statistiques officielles sondant le terrain des femmes au sein des professions scientifiques et techniques objectivent un très fort décalage entre les pays occidentaux et les pays de l’Est. Cette étude franco-roumaine tente d’expliquer cet écart en deux temps. D’abord seront explorées les explications historiques, institutionnelles, anthropologiques et symboliques. Ensuite, la réalité des ingénieures de la jeune génération en France et en Roumanie sera mise en lumière à travers une étude qualitative basée sur une série d’entretiens.

Keywords