Une fabrique monstrueuse des pièces Koffi Kwahulé, des écritures de la démesure

Abstract

Résumé: En art, et ce de manière conventionnelle, la laideur monstrueuse d’une œuvre réside dans son « manque de » ; elle est la preuve que l’œuvre est ratée. Un parallèle s’établit avec les déviances d’un corps biologique. Comme lui, l’œuvre monstrueuse est mal équilibrée et fait défaut ; elle ne répond pas à certaines règles. Toutefois, le monstrueux n’est pas toujours synonyme de laid. Bien au contraire, le concept apporte un usage positif chez les auteurs contemporains africains. Ainsi, il s’apparente à une force surpuissante dont on trouve une excellente application esthétique. Cet article qui s’appuie sur des pièces théâtrales, vise à décrire et interpréter les formes esthétiques du monstrueux chez Koffi Kwahulé, en partant de l’hypothèse selon laquelle le monstrueux constitue l’élément moteur de sa création dramaturgique. Mots-clés : laideur, déviance, monstrueux, création dramaturgique.