Canada Communicable Disease Report (Mar 2021)

Le caractère saisonnier du coronavirus et d'autres virus au Canada : les conséquences de la COVID-19

  • Philippe Lagacé-Wiens,
  • Jared Bullard,
  • Roy Cole,
  • Paul Van Caeseele

DOI
https://doi.org/10.14745/ccdr.v47i03a02f
Journal volume & issue
Vol. 47, no. 03
pp. 145 – 151

Abstract

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Contexte : Comme les coronavirus endémiques, on croit que le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) est apparu chez l’homme à partir d’une source zoonotique et pourrait ultimement développer un modèle saisonnier. Le caractère saisonnier, surtout s’il est combiné à d’autres éclosions saisonnières d’infections virales respiratoires, peut avoir des répercussions considérables sur le système de soins de santé. Nous avons évalué le profil saisonnier des coronavirus endémiques existants et de plusieurs autres virus respiratoires communs afin de déterminer la charge de morbidité des maladies respiratoires si le SRAS‑CoV‑2 établissait un caractère saisonnier. Méthodes : Des données nationales de surveillance pour confirmations en laboratoire sur les coronavirus endémiques, de virus grippaux A et B, de rhinovirus/entérovirus, de métapneumovirus humains, de virus respiratoire syncytial et de virus parainfluenza au cours des 10 dernières années ont été obtenues à l’aide de données ouvertes du gouvernement du Canada et ÉpiGrippe. Les courbes épidémiologiques ont été générées à partir du nombre total de cas et du pourcentage d’échantillons testant positifs pour chaque virus respiratoire par semaine épidémiologique. Résultats : Au Canada, les coronavirus endémiques et d’autres virus respiratoires courants provoquent des éclosions saisonnières annuelles pendant les mois d’hiver. Si le SRAS‑CoV‑2 développait un profil saisonnier semblable aux coronavirus endémiques et aux virus respiratoires, la co-circulation devrait atteindre son maximum entre janvier et mars. L’activité maximale du coronavirus endémique se produit au cours du nadir de l’activité rhinovirus/ entérovirus et du parainfluenza. Conclusion : Les établissements de soins de santé, les foyers de soins de longue durée et de vie assistée, les écoles et les employeurs de services essentiels devraient se préparer aux éventualités des éclosions saisonnières des virus respiratoires du SRAS‑CoV‑2 et des virus respiratoires en co-circulation pendant l’activité maximale. Compte tenu de la probabilité de co-circulation, les tests de diagnostic multiplex ciblant les agents pathogènes en co-circulation peuvent être plus efficaces que les essais ciblés pour les personnes symptomatiques si la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) établissait un profil saisonnier.

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