African Journal of Urology (Dec 2018)
Dérivation du haut appareil urinaire par une sonde JJ : indications et résultats dans une étude rétrospective et monocentrique
Abstract
Résumé: Objectif: Le but de l’étude était de rapporter les indications et les résultats de la dérivation du haut appareil urinaire par sonde double J au service d’urologie de l’hôpital général de Grand Yoff (HOGGY). Patients et méthodes: Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique de type descriptif allant du 01 janvier 2014 au 31 décembre 2015 portant sur les dossiers des patients ayant eu une montée de sonde JJ comme type de dérivation du haut appareil urinaire. Résultats: Quarante-quatre dossiers de patients avaient été inclus. L’âge moyen des patients était de 47,9 ans avec des extrêmes de 20 et 75 ans. Les femmes représentaient 68 % des cas. Le sex-ratio était de 0,47. L’urétérohydronéphrose était la principale indication de la montée de sonde JJ avec 95,5 % des patients. Elle était bilatérale dans 42,86 % des cas, et compliquée d’insuffisance rénale chez 47,73 % des patients. La colique néphrétique obstructive représentait 22,73 % des indications. Les étiologies étaient dominées par la lithiase urinaire avec 29,55 % des cas, suivie des étiologies tumorales avec 27,27 % des cas dont la tumeur du col de l’utérus dans 18,18 % des cas. La montée de sonde JJ a été réalisée sans contrôle fluoroscopique (à l’aveugle) dans 54,55 % des cas avec 66,67 % de succès. Le taux de succès global était de 65,1 %. La fonction rénale des malades avec insuffisance rénale en préopératoire s’était améliorée chez 57,15 % de cas. Un seul malade (2,33 % des cas) avait présenté une complication postopératoire. Conclusion: La montée de sonde JJ est une technique efficace et mini-invasive de dérivation du haut appareil urinaire en vue d’une préservation de la fonction rénale. Sa réalisation sans guidage fluoroscopique est possible mais au prix d’une rigoureuse sélection des malades. Abstract: Objectives: The purpose of the study was to report the indications and results of the upper urinary tract diversion with JJ stent at the Urology department of Grand Yoff General Hospital (HOGGY) Patients and methods: This was a retrospective mono-centric descriptive study from January 1st, 2014 to December 31st, 2015 concerning patients’ files that had a JJ stent as a type of upper urinary tract diversion. Results: Forty-four patient files had been included. The average age of patients was 47.9 years with extremes of 20 and 75 years. Women accounted for 68% of cases. The sex-ratio was 0.47. Uretero-hydronephrosis was the main indication of JJ stent rise in 95.5% of patients. It was bilateral in 42, 86% of cases, and complicated with renal failure in 47.73% of patients. Renal colic accounted for 22.73% of indications. The etiologies were dominated by urolithiasis with 29.55% of cases, followed by tumor etiologies with 27.27% of cases including cervical tumors in 18.18% of cases. The procedure was performed without fluoroscopic control (blind) in 54.55% of cases, there were 66.67% case of success. The overall success rate was 65.1%. The renal function of patients with preoperative renal failure improved in 57.15% of cases. Only one patient (2.33% of cases) had a postoperative complication. Conclusion: The JJ stent is an effective, minimally invasive technique for upper urinary tract diversion for renal function preservation. Its realization without fluoroscopic guidance is possible but needs a rigorous selection of patients. Mots clés: Dérivation urinaire, Complications, Indications, Sonde JJ, Keywords: Urinary diversion, Complications, Indications, JJ stent