Ziglôbitha (Oct 2023)

Parler hybride algérien, dynamique du lexique du français langue étrangère

  • Achab Djamila

Journal volume & issue
Vol. 01, no. 07
pp. 57 – 72

Abstract

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Résumé : La vie en société exige une communication organisée entre tous ses membres. Dans la sphère algérienne, plusieurs langues se côtoient et permettent la communication : l’arabe dialectal, l’arabe classique, le tamazigh, le français et éventuellement l’anglais. Dans l’atmosphère des empreintes des colonisations et de l’émergence de la mondialisation, la mosaïque linguistique est l’objet de nombreuses études et critiques ainsi que celles des pratiques langagières. Au sein de nos universités, l’enseignement se réalise pour la plupart des filières scientifiques, en langue française, d’où la mise en place très souvent de formation intensive n Français langue étrangère (FLE) pour un renforcement linguistique. Cependant, nos étudiants continuent d’utiliser une langue hybride construite à l’aide de fibres « arabe » et des greffes « français ». Autrement dit, leur discours qu’il soit formel (à l’intérieur des salles de cours) ou informel (à l’extérieur) est marqué par la coexistence de deux langues : l’arabe et le français : ce phénomène qu’on nomme alternance codique ou code switching a permis l’apparition de néologisme au sein de la communication orale et écrite des étudiants. Gardner dit : « le code switching ou alternance codique est : changement/ alternance de langue ou de variété linguistique dans un discours ou une conversation ». A partir de ce constat, la question de recherche est la suivante : Pourquoi les étudiants ont recours à un métissage français-arabe dans leur communication ? Quelles sont les manifestations morphosyntaxiques de la coexistence arabe-français résultat de la créativité linguistique chez les étudiants algériens ? Plusieurs hypothèses peuvent émerger à partir de ces questions, mais la plus dominante est que le code switching témoigne le dynamisme de l’environnement linguistique ambiant chez les étudiants algériens. Pour vérifier notre hypothèse, notre méthodologie de recherche a été celle en premier lieu, de recueillir un corpus langagier auprès des étudiants de la section de français de l’école normale supérieure (ENS) ensuite, d’adopter une analyse lexicale de ces néologismes pour tenter d’expliquer ce phénomène. Mots clés : FLE, alternance codique, néologisme, milieu estudiantin, les langues en contact.