Italies (Dec 2021)
L’utopie du retour à la « pure vie » dans Il pianeta irritabile de Paolo Volponi, Dissipatio H.G. de Guido Morselli et Il re del magazzino d’Antonio Porta
Abstract
Cet article tentera de mettre en lumière ce qui, dans trois romans souvent analysés à travers leur dimension apocalyptique (pars destruens), pourrait relever d’une dimension utopique (pars construens). Une étude comparative attentive permettra d’expliquer pourquoi Il pianeta irritabile peut être lu comme la réalisation d’une utopie anti-anthropocentriste et post-humaniste, tandis que les personnages principaux de Porta et de Morselli échouent dans une tentative similaire. Les conditions de ce succès résident dans la nature hybride du personnage central de Volponi, le nain Mamerte, qui lui permet de remettre en question les frontières ontologiques entre humain et animal et d’accéder à une forme d’existence « pure », essentiellement corporelle, non médiée par l’intellect et le langage, et s’insérant dans un monde unifié par la matérialité universelle que met à jour l’écriture visionnaire de Volponi.
Keywords