Oilseeds and fats, crops and lipids (May 2018)
Niveau de consommation en acides gras polyinsaturés de la femme allaitante en France : étude de consommation INCA2 et évolution du contenu en acides gras essentiels du lait maternel de 1997 à 2014
Abstract
Les données de consommation en acides gras polyinsaturés (AGPI) de la femme allaitante sont rares bien qu’essentielles pour évaluer le niveau d’apport en acides gras du nourrisson et éventuellement orienter la mère vers une alimentation adaptée voire vers une supplémentation en acides gras essentiels. Les données INCA 2 concernant les femmes allaitantes ont été combinées aux données de composition nutritionnelle des aliments de la base de données Ciqual 2013 pour évaluer leurs apports en acides gras. Bien qu’il s’agisse d’un échantillon limité d’individus enquêtés il y a 12 ans, ces données restent malgré tout intéressantes à analyser et à comparer aux recommandations actuelles de l’Anses. Elles montrent que la consommation en AGPI n-3 n’est pas suffisante au regard des recommandations. Par ailleurs, il a été démontré que la composition en acides gras du lait maternel est un marqueur reconnu de la consommation des lipides alimentaires et un bon reflet du niveau de consommation des AGPI n-6 et n-3. Or, les données épidémiologiques relatives à la quantité et à la qualité des lipides consommés en France sont rares. Dans le cadre de différentes études cliniques conduites sur le lait maternel, l’ITERG a pu ainsi estimer l’évolution des habitudes alimentaires des Français depuis près de 17 ans. Un travail de synthèse a repris l’ensemble des données acquises au cours de 4 études cliniques menées entre 1997 et 2014. Cette synthèse a mis en évidence une évolution positive des proportions en AGPI n-3 en 17 ans (1997–2014). Toutefois, les proportions d’acide alpha-linolénique (ALA) et d’acide docosahexaénoïque (DHA) dans le lait maternel restent en deçà des recommandations nutritionnelles pour le nouveau-né.
Keywords