INRAE Productions Animales (Jun 2018)
Productions et activités équines en France : quelles contributions à la durabilité de l’agriculture ?
Abstract
Le cheptel équin français est estimé à 1 million de têtes, ce qui le place toutefois, loin derrière les cheptels de bovins et d’ovins. Les poneys et chevaux de selle pour le sport et les loisirs équestres représentent les 2/3 des effectifs. Le seul secteur des courses réalise un chiffre d’affaire de l’ordre de 10 milliards d’euros. Quelle que soit l’orientation (élevage, pension, entraînement, centre équestre…), la présence d’équins dans les structures est principalement motivée par la passion des dirigeants pour cet animal, si bien que la limite entre loisir et activité productive n’est pas toujours claire. Cet aspect influe sur l’atomisation de la filière, le temps consacré aux animaux et les objectifs économiques des exploitants, ainsi que sur leur perception par le reste du monde agricole. Cette motivation peut néanmoins expliquer, pourquoi les productions et activités équines sont présentes sur tout le territoire national où elles contribuent à l’image et à l’attractivité des zones rurales et suburbaines. Les spécificités intrinsèques de cet herbivore lui permettent de valoriser des surfaces en herbe non exploitables par les bovins ou en complément de ceux-ci. La présence de chevaux contribue ainsi à la préservation de ressources naturelles et de la biodiversité. L’illustration des différents impacts - économiques, sociaux et environnementaux - des productions et activités équines dans le secteur agricole devrait contribuer à une meilleure lisibilité de cette filière par la profession agricole et ses interlocuteurs publics permettant ainsi son intégration dans les stratégies d’évolution de l’agriculture vers plus de durabilité.