Revista de Lenguas para Fines Específicos (May 2020)

Culture-bound references through the prism of domestication and foreignization. A case study of the Arabic-English translation of the novel Dhakirat al jassad

  • Besma Boudhen

Journal volume & issue
Vol. 26, no. 1

Abstract

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La présente étude se propose d’investiguer les deux concepts de domestication et d’étrangéisation introduits par Lawrence Venuti. Nous allons en effet analyser le transfert des références culturelles dans la traduction du roman “Dhakirat al Jassad ذاكرة الجسد” (Mémoires de la chaire) de la romancière arabophone la plus connue du monde : Ahlam Mosteghanemi. Une traduction qui a été faite de l’arabe vers l’anglais par la journaliste et traductrice libanaise Baria Ahmar Sreihn. Les protagonistes (Khaled et Hayate) sont tous deux natifs de la capitale de l’Est algérien : Constantine, la ville natale de l’auteure. L’Algérie est, en effet, le plus grand pays d’Afrique. Par conséquent, il jouit d’une immense diversité culturelle, dialectale et même linguistique. Constantine est, donc, considérée comme l’un des flambeaux culturels et Friedrich, (els de ce pays. Ayant sa propre culture, habits traditionnels et coutumes, Constantine est présentée au lecteur Arabe grâce à l’utilisation extensive des références culturelles par Mosteghanemi. De plus, l’influence de la langue française peut aussi être perçue dans le style de Mosteghanemi. Une influence qui se justifie par les 132 années de présence coloniale française sur les territoires algériens. Nous avons sélectionné 14 cas de références culturelles du premier chapitre du roman, et ce, aux fins de les analyser et les critiquer. Comment la traductrice a-t-elle abordé une culture si différente de la sienne ? comment a-t-elle rendu toutes les références culturelles algériennes en anglais ? ont-elles été adaptées ? omises ? ou gardées telles quelles ? Selon Lawrence Venuti, le traducteur doit toujours choisir d’étrangéiser au lieu de domestiquer. Shleiermacher, lui, parle de deux choix auxquels le traducteur fait face : il doit soit « choisir de laisser l’auteur en paix le plus possible et emmener le lecteur à sa rencontre ou bien laisser le lecteur en paix le plus possible et emmener l’auteur à sa rencontre ». De ce fait, nous avons émis l’hypothèse que la traductrice a domestiqué toutes les références culturelles afin d’ « emmener l’auteure (et sa culture) à la rencontre du lecteur ».

Keywords