The Pan African Medical Journal (Jun 2019)

Fistule urogénitale à Sikasso: à propos de 150 cas

  • Salifou Issiaka Traore,
  • Ousmane Dembele,
  • Soumaila Traore,
  • Aly Diallo,
  • Amadou Maiga,
  • Malla Sylla,
  • Adan Maiga,
  • Moussa Kante

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2019.33.133.16455
Journal volume & issue
Vol. 33, no. 133

Abstract

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L'objectif de cette étude était d'analyser les aspects épidémiocliniques, thérapeutiques et anatomopathologiques de la fistule urogénitale (FUG). L'étude rétrospective porte sur les cas de FUG admis dans le Service de Chirurgie Générale et Gynéco-obstétrique entre le 1er janvier 2014 et le 30 décembre 2015 y compris les 5 premières campagnes du projet fistule-Mali. La FUG occupe 19,53% de nos activités urologiques. L'âge moyen au 1er mariage: 16,57 ans. La majorité (96,70%) de nos patientes était analphabètes et non salariées provenant à 85,36% des communes rurales. La stagnation du travail était l'étiologie dominante avec 91,50% de mort-né. Les patientes étaient primipares à 43,33% et, parmi elles 53,60% n'ont effectué aucune consultation prénatale. Le taux de divorce lié à la maladie était estimé à 7,30%. La plupart des patientes ont bénéficié d'une fistulorraphie simple dont 121 par voie basse, 26 par voies hautes et 3 par la voie mixte. Les résultats ont été satisfaisants chez 65,33% et mauvais chez 34,66% des patientes. Les fistules type I et type V ont montré les plus forts taux de succès comparés aux fistules types IV. La fistule urogénitale demeure un réel problème de santé publique. Le traitement est surtout chirurgical et son pronostic est compromis par l'étroitesse du champ, la complexité des lésions et l'état du tissu environnant. L'accent doit être mis sur la promotion socioéconomique des filles et l'accessibilité aux soins obstétricaux d'urgence. La recherche et les échanges doivent continuer afin de faciliter la mise au point d'une classification standard.

Keywords