INRAE Productions Animales (Feb 1993)

Facteurs de variation de la composition chimique du lait dans des exploitations à haut niveau de production

  • C. AGABRIEL,
  • J.B. COULON,
  • G. MARTY,
  • B. BONAÏTI

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1993.6.1.4187
Journal volume & issue
Vol. 6, no. 1

Abstract

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Soixante-seize exploitations laitières utilisant des vaches Montbéliardes à haut niveau de production (6200 à 8800 kg/vache/an) et alimentées l’hiver avec une ration à base de foin, ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, la qualité des fourrages utilisés, les pratiques alimentaires hivernales et estivales et les caractéristiques génétiques des animaux (index et effet troupeau pour le lait, le taux butyreux et le taux protéique). Ces données ont permis d’analyser les variations de la composition chimique du lait d’une exploitation à l’autre. Les taux butyreux et protéique moyens annuels ont été très variables d’une exploitation à l’autre (respectivement 34,2 à 41,2 g/kg et 30,7 à 34,5 g/kg), malgré l’homogénéité des exploitations sur les critères niveau de production laitière, race et type de ration de base. Cette variabilité est due essentiellement à des facteurs du milieu. Lorsque l’on classe les exploitations par niveau d’effet troupeau (taux butyreux ou taux protéique), on observe 1) que les écarts de taux protéique sont les plus élevés au cours de la période hivernale et sont associés à des pratiques alimentaires différentes (qualité des foins, part du regain dans la ration, type de concentré utilisé), 2) que les écarts de taux butyreux d’un groupe d’exploitations à l’autre sont aussi importants, voire plus, l’été que l’hiver. Ces écarts ne sont qu’en partie associés à des pratiques alimentaires favorables ou défavorables au taux butyreux (présence de betteraves dans la ration, méthode de distribution du concentré). On n’a pas observé de liaison entre les effets troupeau taux butyreux et taux protéique. Il est donc possible de faire varier ces 2 taux de manière indépendante, par le biais de facteurs du milieu.