Akofena (Jun 2024)
L’écriture de la blessure, fractures et montages dans les littératures francophones : M. Haddad, A. Kourouma et M. Ollivier
Abstract
Résumé: Le colonialisme, l’exil et l’éloignement des lieux de la culture d’origine ont conduit beaucoup d’écrivains à se déraciner sans cesse afin de s’adapter à la culture de changement, l’écart culturel les mettra donc dans une situation de l’entre- deux. La complexité des rapports langues/ littératures dans des contextes différents engendrent des relations généralement conflictuelles ou compétitives. Partagés entre deux entre deux terres, deux langues et deux identités, l’écrivain francophone est plus que quiconque, exposé à la différence. Les textes écrits en français sont bilingues voire trilingues, hybrides et fragmentés à l’image d’une identité multiple. Ces auteurs qui écrivent dans l’intranquilité, l’insécurité, s’attachent à leur origine afin de guérir cette blessure. Écrire dans la blessure et la souffrance, souffrir dans la langue de l’autre l’éloignait de plus en plus de sa langue. Cette surconscience de son drame est cruelle, incapable de s’exprimer en sa propre langue, les écrivains cherchent d’autres alternatives et négocient leur rapport à cette langue. Ils fabriquent ainsi un nouveau mode d’expression entre créativité et souffrance, ils se trouvent en perpétuel questionnement quant à leur relation à cette langue. Nous illustrant nos propos par trois expériences : Malek Haddad, Ahmadou Kourouma et Miler Ollivier Mots-clés : langue française, identité, exil, Kourouma, Haddad, Ollivier