Pratiques socioculturelles comme éléments d’identification des Lyéla du Sanguié : cas des rites funéraires

Abstract

Résumé : L’analyse des pratiques socioculturelles permet de comprendre le mode d’existence des sociétés traditionnelles. Pour donner sens à leur existence, les groupes sociaux se mobilisent autour de croyances diverses, socle de leur identité. Chez les Lyéla, différentes pratiques socioculturelles leur permettent non seulement de se distinguer des autres groupes sociaux mais d’appartenir à une aire culturelle particulière : le Lyolo. De ces pratiques socioculturelles nous avons essentiellement les rites funéraires et les rites de mariage qui comportent de nombreux signes analysables. Des formes de langage – verbal et surtout non verbal – s’imbriquent lors de ces pratiques rituelles qui sont des formes de vie ou des modes d’existence. Dans la transmission des formes de vie, le festif semble prendre le dessus selon une observation profane. Dans la réalité, si le spectacle que produisent ces cérémonies culturelles consolide la cohésion sociale, la pratique rituelle affine l’identité culturelle du groupe. Par exemple, lors de chaque cérémonie, tout le groupe social est interpellé et les différends entres les membres du kwala ou clan sont oubliés, certaines amendes sont apaisées. La sémiotique peut mieux cerner ce langage parfois ésotérique des pratiques socioculturelles pour reconnaitre au Lyolo son identité culturelle et la célébration de la cohésion sociale pour un développement durable. Mots-clés : Sémiotique, sociolinguistique, rites, signes, ethnographie